La riposte économique contre la covid-19 en Afrique francophone : l'« espace politique » en question

DOI : 10.35562/rif.1372

Résumés

Moins affectée que les autres régions du monde, l'Afrique fait face, elle aussi, aux conséquences désastreuses de la covid-19. Cependant, depuis le début de la crise sanitaire, les pays africains en général et d'Afrique francophone en particulier comptent parmi ceux ayant apporté moins de soutiens à leurs économies. Cette situation a remis au goût du jour le débat sur l'« espace politique » dans ces pays. Concept développé et vulgarisé par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) au cours de ces deux dernières décennies, l'espace politique renvoie aux marges de manœuvre dont dispose un pays dans l'élaboration et la mise en œuvre de ses politiques économiques. L'objet de cette étude est donc d'analyser les différentes contraintes qui pèsent sur l’espace politique dans les pays d'Afrique francophone. Les résultats de notre analyse révèlent que les pays d'Afrique francophone étaient mal partis car ils possédaient déjà un espace politique rétréci avant le début la crise sanitaire. Plusieurs facteurs parmi lesquels le taux d'endettement élevé, la politique de gestion de la dette, la faible capacité de mobilisation des ressources internes ainsi que les engagements monétaire et financier internationaux ont contribué à restreindre davantage l'espace politique disponible dans ces pays pour faire face au choc économique lié à la pandémie de Covid-19.

Less impacted than other regions of the world, Africa is also facing the disastrous consequences of Covid-19. However, since the start of the health crisis, African countries in general and those of French-speaking Africa in particular are among countries that have provided less support to their economies during the Covid-19 health crisis. This situation has revived the debate on political space in these countries. Concept developed and popularized by the United Nations Conference on Trade and Development (UNCTAD) over the past two decades, political space refers to the leeway a country has in the development and implementation of its economic policies. The purpose of this study is therefore to analyze the various constraints weighing on the political space in French-speaking African countries. Analysis of the data reveals that the French-speaking African countries were off to a bad start because their political space was already shrinking before the beginning of the health crisis. The high debt ratios, the debt management policy, the weak capacity to mobilize domestic resources as well as the international monetary and financial commitments have contributed to shrinking the political space available in these countries to cope with the economic shock of the pandemic.

Plan

Texte

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la crise sanitaire de la Covid-19 représente l'un des défis majeurs auxquels le monde est confronté. Les chiffres au 28 juillet 2021 font état de plus de 197 millions de personnes testées positives au coronavirus dans le monde, avec plus de 4 millions de décès1. Moins touché que les autres régions du monde, l'Afrique fait face, elle aussi, aux conséquences désastreuses de la Covid-19. Au début de la crise en mars 2020, l'insuffisance des infrastructure sanitaires sur le continent avait conduit l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à appeler l’Afrique à « se réveiller » et à « se préparer au pire »2. Mais au-delà des conséquences sanitaires de cette pandémie, ce que l'on craint aujourd'hui, c'est que cette maladie virale ne porte le coup de grâce à l'économie africaine déjà affaiblie par la baisse du cours des matières premières. Ces inquiétudes ne sont pas injustifiées car comme le souligne le professeur Robert Dingwall (chercheur à l'université de Nottingham Trent en Angleterre)3, depuis le xive siècle, chaque pandémie majeure a été suivie d'une récession économique. Cette prédiction se vérifie bien en Afrique subsaharienne qui connaît depuis 2020 une contraction de son PIB réel de 1,6 % (figure 1).

Figure 1 : Croissance du PIB réel en Afrique subsaharienne (1970-2020)

Figure 1 : Croissance du PIB réel en Afrique subsaharienne (1970-2020)

Source : Fonds Monétaire International (FMI), Perspectives économiques régionales. Afrique subsaharienne : COVID-19, une menace sans précédent pour le développement, avril 2020, Washington, DC

Le choc économique de cette pandémie risque d'être de grande ampleur en Afrique si les autorités ne mettent pas en place des politiques adéquates pour relancer leurs économies. Alors que les gouvernements des pays occidentaux et des pays émergents du monde utilisent toute la batterie des politiques macroéconomiques pour limiter les conséquences économiques et sociales de la pandémie, la plupart des pays africains et notamment ceux d'Afrique francophone n’ont pas assez de marges de manœuvre pour en faire autant4. Et comme le montre la figure 2 ci-après, l'Afrique subsaharienne est la région du monde où les pays ont apporté moins de soutiens financiers à leurs économies pour faire face à la pandémie. Globalement le soutien financier à l'économie représente seulement 3,44 % du PIB en Afrique subsaharienne contre 8,7 % et 6,2 % en Asie du Sud et en Afrique du Nord et au Moyen-Orient (ANMO) respectivement.

Figure 2 : Soutien à l'économie par région (en % du PIB)

Figure 2 : Soutien à l'économie par région (en % du PIB)

Source : l'auteur à partir de la Banque mondiale, Global Economic Prospects, Juin 2020, Washington, DC

Cette faible capacité des pays africains à apporter un soutien conséquent à leurs économies a remis au goût du jour le débat sur leur « espace politique ». Cette problématique a été évoquée récemment à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) lors de la réunion d'évaluation de l'incidence de la pandémie de Covid-19 sur la capacité commerciale des Pays en développement (PED)5. Concept développé et vulgarisé par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) dans ses différents rapports6, l'espace politique renvoie aux marges de manœuvre dont dispose un pays dans l'élaboration et la mise en œuvre de ses politiques économiques. Cette notion va au-delà des politiques commerciales et inclut des politiques macroéconomiques et de change7.

L'objet de cette étude est donc d'analyser les différentes contraintes qui pèsent sur l'espace politique des pays francophones dans la mise en œuvre de leurs réponses budgétaire et monétaire au choc économique de la Covid-19. La suite du travail est organisée ainsi qu'il suit. La première section est consacrée à la revue de la littérature. La deuxième section, quant à elle, présente les faits stylisés sur l'espace politique des pays francophones. Enfin, la troisième section conclut.

I. Comprendre le concept d'espace politique : les enseignements de la littérature

Une analyse de la littérature plus exhaustive peut être faite à travers les travaux de la CNUCED8, de Akyüz9et de Weeks10. Dans cette section, nous allons analyser dans un premier temps les contours du concept d'espace politique avant de le situer dans un deuxième temps dans la théorie économique.

I.1. L'espace politique : un concept multidimensionnel

Le concept de l'espace politique, s'il est beaucoup plus appliqué en économie aujourd'hui, est d'essence juridique. Il a été introduit pour la première fois dans la Charte de la CNUCED en 1964 et repose sur trois principes de droit international, à savoir : le principe de la souveraineté égale des États, le principe de droit au développement et le principe de traitement spécial différencié en faveur des PED11. En effet, l'argument défendu par la CNUCED est que l'espace politique des PED est contraint par de nombreux accords internationaux. Pour atteindre leurs objectifs de développement, les PED doivent donc faire valoir leur souveraineté dans le choix et la mise œuvre de leurs politiques économiques.

Au cours de ces deux dernières décennies, plusieurs rapports de la CNUCED12 vont introduire le concept d'espace politique dans le débat sur les politiques économiques et montrer que les accords internationaux ne sont pas les seules contraintes à l'espace politique dans les PED. Ces rapports mettent aussi l'accent sur les facteurs économiques internes et extérieurs, notamment les conditions du marché international et des décisions de politiques économiques des pays partenaires13. Prenant en compte ces deux types de contraintes, d'autres auteurs14; vont définir l'espace politique comme la combinaison de la souveraineté politique de jure et du contrôle de la politique nationale de facto. Le premier fait référence à l'autorité formelle du décideur public national dans le choix des instruments et des objectifs de politique économique, tandis que le second implique la capacité du décideur public national à définir les priorités, à atteindre les objectifs spécifiques à travers l'utilisation habile des instruments de politique économique. En d'autres termes, l'espace politique ou l'autonomie politique d'un pays renvoie à sa capacité à calibrer ses politiques nationales en fonction de ses conditions et de ses besoins, et en relation avec les règles et les pratiques du système économique mondial15.

I.2. L'espace politique dans la théorie économique

D'abord, il convient de relever que le débat théorique sur l'espace des politiques macroéconomiques même s'il est d'actualité, est très ancien. Il remonte aux travaux de Tinbergen16 et de Mundell17 sur la cohérence18 et l'efficience19 des politiques macroéconomiques. Il ressort de ces travaux pionniers que les deux principaux leviers de la politique macroéconomique sont la politique monétaire et la politique budgétaire20. Le débat sur l'espace de politiques macroéconomiques a resurgit récemment avec l'apparition de la Covid-19 et est polarisé entre les opposants et les partisans des cadres macroéconomiques stricts21.

Les partisans du cadre macroéconomique strict dominés par les néoclassiques et les monétaristes mettent en exergue la stabilité macroéconomique et appellent à la prudence budgétaire et monétaire. Selon eux, une forte hausse incontrôlée de la dépense publique financée par emprunt ou par la création monétaire entraine un déficit et peut conduire, soit à une hausse de l’inflation, soit à une hausse des taux d’intérêt22. Ceci a pour conséquence la baisse de la consommation et l'effet d'éviction de l'investissement public sur l'investissement privé.

Les opposants au cadre macroéconomique strict amenés par les postkeynésiens et plus précisément ceux du courant néochartaliste ou de la « Modern Monetary Theory » (MMT) s'insurgent contre l’« obsession » du déficit budgétaire des précédents et estiment que l'État a un rôle primordial à jouer dans la crise sanitaire actuelle. Ce dernier, disposant d'un pouvoir fiscal et du contrôle monopolistique sur la monnaie, peut dépenser sans limite puisqu’il peut toujours financer sa dette par de la création monétaire. Pour d'autres auteurs comme Krugman23, l'endettement supplémentaire de l'État peut certes avoir quelques inconvénients mais ne saurait être un obstacle, car l’État, en empruntant offre un point de chute à une partie de l’excédent d’épargne et accroît au passage la demande globale, et donc la croissance économique.

I.2.1. Espace budgétaire et dépenses publiques en situation de crise économique

L'espace budgétaire (ou fiscal space en anglais) est défini selon Heller24 comme la marge de manœuvre qui permet au gouvernement d’affecter des ressources à un but souhaité sans compromettre la viabilité de sa position financière ou la stabilité de l'économie. Romer et Romer25 le définissent comme la marge de manœuvre dont dispose un gouvernement dans l'utilisation de sa politique budgétaire en vue de stimuler son économie ou d'entreprendre des mesures de sauvetage et de recapitalisation de son secteur financier. Ainsi défini, l'espace budgétaire inclut donc aussi bien, les politiques budgétaires conventionnelles (diminution des impôts et accroissement des dépenses publiques) que les politiques budgétaires non conventionnelles (dépôts garantis, renflouement des banques et recapitalisation financière etc.).

Sur la base de cette dernière définition, Romer et Romer26 ainsi que Mendoza et Ostry27, établissent un lien entre des dépenses publiques et l'espace budgétaire. Ils montrent ainsi qu'en situation de crise économique, l'accroissement des dépenses publiques d'un pays dépend de son espace budgétaire disponible avant la crise économique. En d'autres termes, les pays avec un niveau d'endettement élevé avant la crise économique sont moins enclins à accroître leurs dépenses publiques et sortent moins rapidement d'une crise économique que les pays les moins endettés avant la crise. Il y a deux raisons à cela. Premièrement, les pays surendettés ont des difficultés d'accès aux marchés internationaux de capitaux du fait de leur viabilité budgétaire et leur incapacité à assurer le service de la dette28. Deuxièmement, ces pays ont souvent recours aux bailleurs de fonds internationaux pour résorber leur déficit de la balance de payement et par conséquent sont contraints d'appliquer les politiques d'austérité29.

I.2.1. Espace monétaire et politique monétaire

L'espace monétaire, quant à lui, se réfère aux marges de manœuvre monétaires dont disposent les autorités pour atteindre leurs objectifs sans porter atteinte à sa stabilité macroéconomique. Plusieurs modèles économiques ont mis en évidence la relation entre l'espace monétaire et la politique monétaire. C'est le cas du modèle néokeynésien de Mundell30 encore connu sous le nom de « triangle d'incompatibilité » qui établit l’impossibilité pour un pays d’atteindre simultanément les trois objectifs économiques suivants : un régime de change fixe, une politique monétaire autonome et la libre circulation des capitaux. Dans une union monétaire par exemple, les pays membres perdent l'autonomie de leur politique monétaire (c'est-à-dire leur capacité à fixer les taux d’intérêt en fonction de la conjoncture économique) au profit de la banque centrale commune. La relation entre l'espace monétaire et la politique monétaire est développée également par les postkeynésiens et notamment ceux de la Modern Monetary Theory (MMT). Pour les partisans de la MMT, le concept d'espace monétaire va au-delà de la politique monétaire autonome et est lié à la souveraineté monétaire (Mundell31; Wray32). Selon Wray33, un pays est dit monétairement souverain s'il remplit les conditions suivantes :

  • la monnaie nationale est émise par sa propre banque centrale ;

  • le pays collecte les impôts et taxes dans sa monnaie nationale ;

  • le pays ne contracte aucune dette libellée en devises étrangères ;

  • le taux de change de la monnaie est flexible.

Wray34 montre que l'espace monétaire croît en fonction du degré de souveraineté monétaire du pays. Ainsi, les pays ayant une souveraineté monétaire avec un taux de change flexible possède un espace monétaire plus élevé que les pays appartenant à une union monétaire ou ayant un taux de change fixe (figure 3).

Figure 3 : Souveraineté monétaire et espace monétaire

Non-Souveraineté monétaire

Souveraineté monétaire

Unions monétaires

Taux de change fixe

Gestion du taux de change

Taux de change flexible

Degré de l'espace politique

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Source : Randall Wray, Modern money theory : a primer on macroeconomics for sovereign monetary systems, 2015, Palgrave Macmillan ; Daniela Magalhães, « Monetary sovereignty, currency hierarchy and policy space : a post-Keynesian approach », 2007, Unicamp. IE, Campinas, p. 11-15

Ainsi, au sens de Wray35, les pays comme les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et la Suisse sont considérés comme des pays monétairement souverains et possèdent un espace monétaire plus large que les autres pays.

Un autre argument avancé par la MMT soutient que les pays qui empruntent en monnaie étrangère (dollar, euro, yen, yuan, etc.) ne sont pas monétairement souverains36. Ce phénomène caractérisé par Eichengreen et Hausmann37 de « pêché originel », ôte au pays concerné sa capacité de réduire la valeur réelle de sa dette en utilisant la politique monétaire. En effet, lorsqu'un pays emprunte en devises, une dépréciation de sa monnaie aura pour conséquence une hausse du montant des remboursements en monnaie nationale car la valeur réelle et le fardeau de la dette libellée en devises, exprimé en monnaie locale, augmentent. Au contraire, un pays qui a la capacité d'emprunter dans sa propre monnaie peut réduire la valeur réelle de sa dette par la dépréciation38.

Allant au-delà du concept de souveraineté monétaire, les auteurs de la nouvelle économie keynésienne comme Bernanke39, Romer et Romer40 vont aussi établir le lien entre l'espace monétaire et la politique monétaire en situation de crise économique. Pour ces derniers, la politique monétaire en situation de crise économique est étroitement liée à l'espace monétaire disponible. En effet, en situation de crise économique, le choix de la politique monétaire de la banque centrale est conditionné par le niveau de son taux d'intérêt directeur avant la crise. Ainsi, les pays entrant dans la crise avec des taux d'intérêt élevés ont une grande marge de manœuvre dans l'utilisation des politiques monétaires conventionnelles (taux d'intérêt, taux des réserves obligatoires, taux d'inflation etc.)41. Par contre, les pays ayant un taux d'intérêt bas avant la crise économique ont moins de marge de manœuvre et font davantage recours aux politiques monétaires non conventionnelles42. En particulier, Bernanke43 montre que les politiques monétaires non conventionnelles d'assouplissement quantitatif (QE) à travers les achats d'actifs à long terme permettent d'accroître l'espace effectif pour la politique monétaire lorsque le taux d'intérêt nominal neutre44 est bas. En d'autres termes, la magnitude de l'espace politique créé par la politique non conventionnelle dépend donc du taux d'intérêt nominal neutre. S'il est compris entre 2-3 %, le QE peut augmenter l'espace monétaire de 3 %. Par contre, s'il est inférieur à 2 %, le QE ne peut accroître l'espace politique qu'à moins d'augmenter le taux d'inflation.

I.3. L'espace politique dans le contexte de la crise de Covid-19 : une revue de la littérature empirique

Sur le plan empirique, même si la littérature sur la crise sanitaire de Covid-19 est abondante, très peu d'études se sont penchées sur la problématique de l'espace politique en général et dans le contexte africain en particulier. Néanmoins, quelques études ont particulièrement attiré notre attention. Il s'agit de l'étude de Benmelech et Tzur-Ilan45 qui analyse les déterminants des politiques budgétaires et monétaires durant la crise sanitaire de Covid-19 dans 85 pays. Les résultats de cette étude montrent que la notation financière est un important déterminant des dépenses publiques durant la crise sanitaire et que les pays à revenu élevé ont plus utilisé les politiques budgétaires expansives par rapport aux pays à revenu faible. En outre, les pays à revenu élevé sont entrés dans la crise de Covid-19 avec des taux d'intérêt très bas et ont eu moins de marges de manœuvre dans l'utilisation des politiques monétaires conventionnelles. Par contre, ils ont eu plus recours aux politiques monétaires non conventionnelles. Tel n'a pas été le cas dans les pays à faible revenu.

L'étude de Grasselli46 aboutit aux mêmes résultats que la précédente en trouvant que les réponses des banques centrales ont été plus rapides dans les pays développés que dans les pays en développement. En particulier, cette étude montre que dans les pays développés (États-Unis, Angleterre, Union européenne, Canada et Japon), les banques centrales ont utilisé largement les politiques monétaires non conventionnelles d'assouplissement quantitatif en achetant les actifs financiers.

En évaluant les réponses économiques des pays africains à faible revenu, Adeniran47 conclut dans son étude que l'espace politique existant dans ces derniers avant la crise de Covid-19 ne leur a pas permis de faire usage de politiques économiques expansives. Morsy et Moustafa48, quant à eux, mettent en évidence la mauvaise évaluation du risque souverain africain et montrent que les émissions d’euro-obligations pourraient accroître la vulnérabilité de la dette pendant la période post-intervention d’environ 13 points de pourcentage en moyenne par rapport au niveau de la dette dans le scénario contrefactuel.

II. L'espace politique des pays d'Afrique francophone à l'épreuve des faits

II.1. Les pays d'Afrique francophone

Le cadre spatial de notre étude concerne les pays africains francophones. De façon générale, il est difficile de donner une définition claire de l'espace africain francophone. Mais nous retenons ici la définition du CERMF49 qui envisage les pays francophones comme l'ensemble des peuples ayant en commun la présence de la langue française dans leur vie quotidienne. En fonction du degré d'utilisation du français comme langue, les pays francophones peuvent être classés selon les trois catégories suivantes :

i). Les pays où le français « standard » est à la fois langue officielle (ou co-officielle) et langue maternelle d'une partie au moins significative de la population. Il s'agit de la Belgique, du Canada, de la France, de Monaco et de la Suisse.

ii). Les pays où le français standard est langue officielle (ou co-officielle) mais sans y être la langue maternelle d’une partie significative, au moins, de la population. Le français y joue le rôle de langue véhiculaire et unificatrice. Ce groupe comprend les 24 pays africains (hors Maghreb et Mauritanie), Haïti, le Luxembourg et le Vanuatu.

iii). Les pays où le français standard n’est pas la langue officielle, mais dans lesquels il est très largement utilisé dans la vie quotidienne (administration, affaires, presse écrite et presse en ligne, médias audiovisuels et système scolaire etc.). Ce groupe comprend l'Algérie, le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie.

Les pays africains francophones sont donc ceux qui entrent dans les deux dernières catégories (tableau 1).

Tableau 1 : Pays africains francophones par région

Afrique du Nord

Afrique de l'Est et Australe

Afrique centrale

Afrique de l'Ouest

Algérie

Maroc

Tunisie

Burundi

Comores

Djibouti

Ile Maurice

Madagascar

Seychelles

Cameroun

Congo

Gabon

Guinée équatoriale

République centrafricaine

République démocratique du Congo

São Tomé-et-Príncipe

Tchad

Bénin

Burkina Faso

Côte d’Ivoire

Guinée

Guinée-Bissau

Mali

Mauritanie

Niger

Sénégal

Togo

Source : l'auteur, à partir des données du Centre d'Étude et de Réflexion sur le Monde Francophone (CERMF), « Le monde francophone », 2021, disponible sur : https://www.cermf.org/francophonie-definition, consulté le 20 mars 2021

II.2. L'espace politique des pays d'Afrique francophone à l'épreuve des faits

Pendant la crise sanitaire de Covid-19, les pays africains en général et ceux d'Afrique francophone en particulier n'ont pas fait usage des politiques budgétaire et monétaire expansives avec la même intensité que les pays développés car la plupart d'entre eux disposaient déjà, avant le début de la crise d'un espace politique rétréci par de nombreux facteurs parmi lesquels : l'endettement et la politique de gestion de la dette, la faible capacité de mobilisation des ressources nationales et les engagements internationaux.

II.2.1. L'Afrique francophone : un espace politique rétréci par le niveau d'endettement et la politique de gestion de la dette publique

Avant la propagation du coronavirus en Afrique en mars 2020, de nombreux pays africains étaient déjà confrontés, soit à une crise de la dette, soit à un risque élevé de surendettement (table 1 en annexe). Même si les données montrent que l’Afrique francophone est la partie la moins endettée du continent, son taux d'endettement global par contre demeure élevé et représente environ 50,1 % du PIB (pour l'ensemble de 27 pays). En ce qui concerne les pays francophones d'Afrique subsaharienne (22 pays), ce taux est de 44,1 % du PIB. Dans les deux cas respectifs, le taux d'endettement est inférieur à celui du reste du continent c'est-à-dire l’ensemble de l’Afrique non francophone (58,9 % du PIB) et à celui de l'Afrique subsaharienne non francophone (53,4 % du PIB) (figure 4).

Figure 4 : Dette publique en Afrique au début de la crise sanitaire (% du PIB)

Figure 4 : Dette publique en Afrique au début de la crise sanitaire (% du PIB)

Source : Centre d'Etude et de Réflexion sur le Monde Francophone (CERMF), « Les dix pays africains les plus endettés fin 2021 », 27 octobre 2021, disponible sur https:// www.cermf.org/les-dix-pays-africains-les-plus-endettes-fragiles, consulté le 2 novembre 2021

Par ailleurs, les données nous révèlent que deux des 10 pays africains les plus endettés sont francophones. Il s'agit de la Mauritanie et du Congo qui occupent respectivement les 9e et 10e rang (figure 5).

Figure 5 : Les pays africains les plus endettés au début de la crise sanitaire (% du PIB)

Figure 5 : Les pays africains les plus endettés au début de la crise sanitaire (% du PIB)

Source : Centre d'Etude et de Réflexion sur le Monde Francophone (CERMF), « Les dix pays africains les plus endettés fin 2021 », 27 octobre 2021, disponible sur https:// www.cermf.org/les-dix-pays-africains-les-plus-endettes-fragiles, consulté le 2 novembre 2021

II.2.2. L'Afrique francophone : un espace politique rétréci par la gestion et la politique de la dette

Outre le niveau d'endettement, la gestion et la politique de la dette est un autre facteur qui contraint l'espace politique des pays africains francophones. En effet, bon nombre de ces pays à l'instar du Congo, du Tchad, de la RCA, de Madagascar et du Sénégal ont enregistré au cours des cinq dernières années une détérioration de leur note sur la gestion et la politique de la dette (figure 6).

Figure 6 : Notations CPIA sur la gestion de la dette de la Banque mondiale (2015-2019)

Figure 6 : Notations CPIA sur la gestion de la dette de la Banque mondiale (2015-2019)

Source : Banque africaine de développement (BAD), Perspectives économiques en Afrique 2021, 2021, Abidjan, Côte d’Ivoire

Cette tendance a conduit à la dégradation de la notation financière de ces pays par trois grandes agences de notation internationales, à savoir Moody’s, Standard and Poor's et Fitch (voir le tableau 3 en annexe). Les titres de dette souveraine de la plupart des pays africains francophones sont classés soit :

  • dans la catégorie « spéculative » : Bénin (B+), Burkina Faso (B), Cameroun (B-), Côte d'Ivoire (BB-), Mali (B-), Maroc (BB+), Sénégal (B+) ;

  • dans la catégorie « risque élevé » : Congo (CCC), République démocratique du Congo (CCC), Tunisie (Caa1).

Cette détérioration de la notation de la dette affecte la crédibilité et la capacité de ces pays à mobiliser les financements sur les marchés internationaux. Or comme l'ont souligné Romer et Romer50, la magnitude de la politique budgétaire d'un pays en période de crise économique dépend de son accès aux financements internationaux. Les pays ayant une faible notation financière avant la crise économique ont moins accès aux financements internationaux que les pays ayant une forte notation financière. On comprend dès lors qu'avec une notation financière très faible, plusieurs pays africains francophones aient un accès limité aux financements internationaux pour faire face à la crise sanitaire.

Un autre élément de la politique de la dette qui rétrécit l'espace budgétaire des pays africains francophones est lié au phénomène caractérisé par Eichengreen et Hausmann51 de « pêché originel ». En effet, les pays d'Afrique subsaharienne en général et francophones en particulier ont eu recours ces dernières années aux emprunts non concessionnels financés par le marché et principalement libellées en devises étrangères (dollar, euro, yuan etc.). En Afrique subsaharienne, la part de la dette libellée en devises dépasse 70 % du PIB (figure 7). Les variations des taux de change dépassent aussi 10 % en moyenne. Ces emprunts en devises exposent certains pays d'Afrique francophone à des risques de taux d’intérêt et surtout aux risques de dépréciation des taux de change52. Dans ces conditions, une dépréciation de la devise locale aura pour effet une réévaluation à la hausse de la dette et également une augmentation du service de la dette en devises étrangères53.

Figure 7 : Dette en monnaie étrangère et dépréciation du taux de change (2020)

Figure 7 : Dette en monnaie étrangère et dépréciation du taux de change (2020)

AEP: Asie de l'Est et Pacifique ; ALC: Amérique latine et Caraïbes ; ANM: Afrique du Nord et Moyen-Orient; ASS:Afrique subasaharienne; EAC: Europe et Asie centrale

Source : l'auteur, à partir des données de la Banque mondiale, Global Economic Prospects, juin 2020, Washington, DC

II.2.3. L'Afrique francophone : un espace politique rétréci par la faible capacité de mobilisation des ressources internes

Une autre contrainte importante à l'espace politique des pays d'Afrique francophone est liée à la faible capacité de mobilisation des ressources internes du fait notamment de la prédominance du secteur informel. Celui-ci représente plus de 60 % de l'emploi total (figure 8). La prédominance du secteur informel limite la capacité de ces pays à accroître leur espace fiscal, ce qui aggrave l'impact économique de la Covid-1954.

Figure 8 : Emploi informel par région du monde (2020)

Figure 8 : Emploi informel par région du monde (2020)

Source : l'auteur, à partir des données de la Banque mondiale, Global Economic Prospects, juin 2020, Washington, DC

II.2.4. L'Afrique francophone : un espace politique rétréci par des engagements monétaires internationaux

Contrairement aux pays développés et à certains pays émergents, l'espace monétaire dans les pays africains en général et francophones en particulier est contraint par de nombreux engagements monétaires et financiers pris par ces derniers au niveau international et régional55.

Au niveau international, la plupart des pays d'Afrique francophone ont eu ces dernières années recours au FMI pour résorber leur déficit de la balance de payement et sont par conséquent contraints d'appliquer les politiques d'austérité56. Ces politiques d'austérité les plonge dans le « piège de la stabilisation »57, les règles étant fixées pour limiter l'ampleur de la dette et non pour relancer l'économie.

S'agissant particulièrement des pays africains de la zone franc (PAZF)58, les accords monétaires avec la France ont établi un lien institutionnel entre le Trésor français et les banques centrales des trois communautés économiques. Même si les réformes récentes du FCFA prévoient la suppression de l'obligation de centraliser au moins 50 % des réserves de change auprès du Trésor français, dans la réalité, tel n'est pas encore le cas. En conséquence, les PAZF ne peuvent pas utiliser une part importante de leurs réserves officielles pour financer leurs économies ou constituer des fonds souverains en devises, ce qui réduit leur capacité de financement et par conséquent leur espace budgétaire59. Or la crise économique actuelle nous a révélé le rôle important joué par certains fonds souverains qui ont apporté un soutien financier supplémentaire pour atténuer les effets de la crise sanitaire. L'exemple de la Norvège est très illustratif à ce propos. Si ce pays a bien résisté à la crise de Covid-19, c'est en partie grâce à l'apport financier de son fonds souverain.

En outre, les PAZF sont regroupés dans deux unions monétaires : l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) (voir le tableau 2 en annexe). En optant pour un système de change fixe avec l'euro et une relative libre circulation des capitaux, les PAZF renoncent à l'autonomie monétaire60. Ils ne disposent donc pas individuellement de l'instrument monétaire puisque la politique monétaire est confiée à leurs banques centrales qui se cantonnent davantage à la défense de la parité fixe avec l'euro et à la lutte contre l'inflation qu'à la relance économique61. La figure 9 nous montre qu'il existe une relation négative entre la variation du taux d'intérêt directeur et les dépenses publiques consacrées à la lutte contre la Covid-19. Plus le taux d'intérêt directeur est bas, plus les dépenses publiques consacrées à la lutte contre la Covid-19 augmente. On observe également que les PAZF (Sénégal, Côte d'Ivoire, Togo, RCA, Cameroun, Tchad, Congo, etc.) sont les pays dans lesquels les taux d'intérêts directeurs n'ont pas beaucoup varié à la baisse, ce qui confirme bien que ces pays n'ont pas eu assez d'espace monétaire pour face à la crise contrairement aux autres pays francophones comme les Seychelles, l'île Maurice et la Mauritanie.

Figure 9 : Dépenses publiques liées à la Covid-19 et taux d'intérêt directeur (2021)

Figure 9 : Dépenses publiques liées à la Covid-19 et taux d'intérêt directeur (2021)

Source : l'auteur, à partir des données du Fonds monétaire international (FMI), « The IMF’s COVID-19 Policy Tracker », 2 juillet 2021, disponible sur : https://www.imf.org/en/Topics/imf-and-covid19/Policy-Responses-to-COVID-19, consulté le 10 octobre 2021

III. Conclusion

Le faible soutien économique apporté par les pays africains pour faire face à la crise sanitaire de Covid-19 a remis au goût du jour le débat sur leur espace politique. L'objet de cette étude était d'analyser les différentes contraintes qui pèsent sur l’espace politique dans les pays d'Afrique francophone. L'analyse des données nous révèle que l'espace politique des pays d'Afrique francophone était déjà rétréci avant même le début la crise sanitaire. Principalement, le taux d'endettement élevé la politique de gestion de la dette, la faible capacité de mobilisation des ressources internes ainsi que les engagements monétaire et financier internationaux ont contribué à rétrécir l'espace politique disponible dans ces pays. Ces derniers ont donc des marges de manœuvre limitées pour faire face au choc économique de la pandémie de Covid-19. Ainsi, pour venir à bout de la pandémie et soutenir leurs économies, les pays africains en général et d'Afrique francophone en particulier doivent surmonter toutes ces contraintes et créer l'espace budgétaire et monétaire nécessaire.

Bibliographie

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Annexe

 Annexe 1 : Dates des premiers cas Covid-19

Pays

Date du 1er cas

Algérie

25/02/2020

Bénin

16/02/2020

Burkina Faso

03/02/2020

Burundi

01/04/2020

Cameroun

06/03/2020

Cap-Vert

20/03/2020

Djibouti

18/03/2020

Comores

01/05/2020

Congo

15/03/2020

Côte d'Ivoire

12/03/2020

Gabon

12/03/2020

Guinée

12/03/2020

Guinée-Bissau

25/03/2020

Madagascar

20/03/2020

Mali

24/03/2020

Maroc

02/03/2020

Mauritanie

11/03/2020

Niger

19/03/2020

RDC

10/03/2020

République centrafricaine

14/03/2020

Rwanda

14/03/2020

Sénégal

02/03/2020

Tchad

19/03/2020

Togo

07/03/2020

Tunisie

02/03/2020

Source : l'auteur à partir des données officielles des pays

Annexe 2 : Quelques indicateurs macroéconomiques

Communautés économiques régionales

Pays

Dette publique

Solde budgétaire

Politique monétaire

Politique de change

Communauté

économique et

monétaire de l’Afrique

centrale (CEMAC)

Cameroun

45,2

–4,5

Union monétaire

Monnaie commune

BEAC

Parité fixe avec l'euro

FCFA (monnaie commune de la CEMAC)

Gabon

67,2

–2,7

Congo

120,0

- 5,7

Guinée équatoriale

54,2

–4,8

RCA

46,2

–2,4

Tchad

47,2

–0,4

Union monétaire

Monnaie commune

Parité fixe avec l'euro

ECO (monnaie commune de l’UMOA)

Union

économique

et monétaire

ouest-africaine

(UEMOA)

Bénin

39,8

–2,8

Burkina Faso

43,0

–5,0

Côte d’Ivoire

42,1

–5,3

Guinée Bissau

70,9

–4,1

Mali

44,7

–5,8

Niger

47,1

–4,2

Sénégal

67,4

–5,6

Togo

69,1

–4,1

Communauté

économique des

États de l’Afrique

de l’Ouest

(CEDEAO)

Comprend en plus tous les membres de l'UEMOA

Cap Vert

132,5

–8,3

Parité fixe (euro)

Marché commun

de l’Afrique

de l’Est et de

l’Afrique australe

(COMESA)

Burundi

67,7

–9,0

Change flexible

Comores

31,2

–3,8

Parité fixe (euro)

Congo, Rép. dém.

120,0

5,7

Change flexible

Madagascar

41,0

–4,0

Change flexible

Maurice

83,7

–10,6

Parité fixe

Rwanda

55,1

–8,1

Parité fixe

Seychelles

77,1

14,1

Change flexible

Source : Fonds Monétaire International (FMI), Perspectives économiques régionales. Afrique subsaharienne : COVID-19, une menace sans précédent pour le développement, avril 2020, Washington, DC

Annexe 3 : Notation de la dette souveraine des pays africains

Pays

Moody's

Standard and Poor's

Fitch

Angola

B3

CCC+

CCC

Burkina Faso

B

Bénin

B+

Botswana

A3

BBB+

République démocratique du Congo

CCC+

Congo

CCC+

CCC

Côte d’Ivoire

BB-

BB-

Cameroun

B-

B

Cap-Vert

B-

B-

Égypte

B2

B

B+

Éthiopie

CCC

Gabon

B-

Ghana

B-

B

Gambie

CCC

Kenya

B

B+

Libye

B

Maroc

Ba1

BB+

BB+

Mali

B-

Maurice

Baa2

Malawi

B-

Mozambique

Caa2

CCC+

CCC

Namibie

Ba3

BB

Rwanda

B+

B+

Sénégal

Ba3

B+

Tunisie

Caa1

CCC

Ouganda

B

BB

Afrique du Sud

Ba2

BB-

B+

Source : Countryeconomy.com, « Notation de la dette souveraine », 2021, disponible sur : https://fr.countryeconomy.com/gouvernement/ratings, consulté le 3 novembre 2021.

Notes

1 Données de Worldomater, données sur : https://www.worldometers.info/coronavirus/?utm_campaign=homeAdvegas1?%20. Retour au texte

2 Organisation des Nations Unies (ONU), « L'actualité mondiale : un regard humain », ONU info, 19 mars 2020, disponible sur : https://news.un.org/fr/story/2020/03/1064432, consulté le 20 décembre 2020. Retour au texte

3 Robert Dingwall, « Government coronavirus advice-where is it going wrong ? : An Interview with Dr Robert Dingwall », The Elder, disponible sur : https://www.elder.org/the-elder/an-interview-with-robert-dingwall/, consulté le 3 août 2021. Retour au texte

4 Célestin Monga, « Des mesures économiques pour combattre le Covid-19 en Afrique », Project Syndicate, 27 février 2020, disponible sur : https://www.project-syndicate.org/commentary/africa-four-ways-to-reduce-covid19-economic-impact-by-celestin-monga-2020-03, consulté le 3 mars 2021. Retour au texte

5 Réunion d'évaluation de l'incidence de la pandémie de Covid-19 sur la capacité commerciale des PED organisée par le Comité du Commerce et du Développement le 26 mai 2020. Retour au texte

6 CNUCED, Trade and Development Report 2006, United Nations, Geneva and New York, 2006, p. 128-142 ; CNUCED, Economic Development in Africa Report 2014 : Catalyzing Investment for Transformative Growth in Africa, United Nations, Geneva and New York, 2014, p. 59-81. Retour au texte

7 Bhumika Muchhala, « The Policy Space Debate : Does a Globalized and Multilateral Economy Constrain Development Policies ? », 2007, Special Report n° 136, p. 1-7. Retour au texte

8 CNUCED, 2006, 2014, op.cit. Retour au texte

9 Yilmaz Akyüz, « Global Rules and Markets: Constraints over Policy Autonomy in Developing Countries », 2007, Working Paper n°87, p. 1-33. Retour au texte

10 John Weeks, « Countercyclical Policy for the Sub-Saharan Countries », 2010, Working paper Series n° 2367, p. 1-23. Retour au texte

11 Bhumika Muchhala, op. cit. Retour au texte

12 op.cit. Retour au texte

13 John Weeks, op.cit. Retour au texte

14 Yilmaz Akyüz, op.cit. ; Jörg Mayer, « Policy Space: What, for What, and Where ? » Development Policy Review, 2009, vol. 27, n° 4, p. 373-395 ; CNUCED, « Virtual Institute Teaching Material on Structural Transformation and Industrial Policy », United Nations, Geneva and New York, 2016, p. 87. Retour au texte

15 Yilmaz Akyüz, op.cit. Retour au texte

16 Jan Tinbergen, « On the Theory of Economic Policy », North-Holland Publishing Company, Amsterdam, 1952, 78 p. Retour au texte

17 Robert Mundell, « The monetary dynamics of international adjustment under fixed and flexible exchange rates », Quarterly Journal of Economics, 1960, vol. 74, p. 227-257. Retour au texte

18 Le principe de cohérence (ou la règle de Tinbergen) établit que pour toute politique économique ayant des objectifs fixés, le nombre d'instruments doit être au moins aussi important que le nombre d’objectifs. Retour au texte

19 Le principe d'efficience (ou la règle de Mundell), énonce, quant à lui, que les instruments doivent être affectés aux objectifs selon leur efficacité relative. Retour au texte

20 Peter Heller, « Back to basics-fiscal space : what it is and how to get it », Finance and Development, 2005, vol. 42, n° 2, p. 1-5. Retour au texte

21 David Goldsbrough, « The Nature of the Debate between the IMF and its Critics », Working Group on IMF Programmes and Health Expenditures Background Paper, Centre for Global Development, 2006 ; John Weeks, op.cit. ; Raul Sampagnaro, « La dette n'est pas le souci, c'est la solution », Le monde.fr, 12 juin 2020, disponible sur : https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/06/12/la-dette-publique-n-est-pas-un-probleme-mais-un-pilier-de-la-solution_6042637_3232.html, consulté le 20 décembre 2020. Retour au texte

22 Milton Friedman, « Capitalisme et Liberté », Paris, Flammarion, 1962 ; John Taylor, « Monetary policy rules work and discretion doesn’t : A tale of two eras », Economic Journal, 2012, vol. 42, n° 6, p. 1017-1032. Retour au texte

23 Paul Krugman, « Sortez-nous de cette crise maintenant », Paris, Flammarion, 2012. Retour au texte

24 Peter Heller, « Back to basics-fiscal space : what it is and how to get it », Finance and Development, 2005, vol. 42, n° 2, p. 1-5. Retour au texte

25 Christina Romer et David Romer, « Fiscal space and the aftermath of financial crises : how it matters and why ? », Brookings Papers on Econ. Activity, 2019, p. 239-331. Retour au texte

26 Christina Romer et David Romer, « Why Some Times Are Different : Macroeconomic Policy and the Aftermath of Financial Crises», Economica, 2018, vol. 85, n° 337, p. 1-40. Retour au texte

27 Enrique Mendoza et Jonathan Ostry, « International Evidence on Fiscal Solvency : Is Fiscal Policy ‘Responsible’ ? » Journal of Monetary Economics, 2008, vol. 55, n° 6, p. 1081-1093. Retour au texte

28 Atish Ghosh, Enrique Mendoza, Jonathan Ostry et Mahvash Qureshi, « Fiscal Fatigue, Fiscal Space and Debt Sustainability in Advanced Economies », Economic Journal, 2013, n° 123, p. 4-30. Retour au texte

29 Christina Romer et David Romer, 2019, op.cit. Retour au texte

30 Robert Mundell, op.cit. Retour au texte

31 Robert Mundell, « Money and the sovereignity of the state », Paper prepared for the International Economic Association Conference, September 1997, p. 4-7, Trento. Retour au texte

32 Randall Wray, Modern money theory: a primer on macroeconomics for sovereign monetary systems, 2015, Palgrave Macmillan. Retour au texte

33 ibid. Retour au texte

34 ibid. Retour au texte

35 Randall Wray, op.cit. Retour au texte

36 ibid. Retour au texte

37 Barri Eichengreen et Ricardo Hausmann, Other people's money : debt denomination and financial instability in emerging market economies, 2005, University of Chicago Press, Chicago. Retour au texte

38 Christophe Barat et Hélène Ehrhart, « II. Le dilemme des États africains : entre besoin d’investir et risque de surendettement », dans L'économie africaine 2020, Paris, Agence française de développement, Paris, La découverte, coll. « Repères », 2020. p. 21-40. Retour au texte

39 Ben Bernanke (2009), « The Crisis and the Policy Response », Federal Reserve, 13 janvier 2009, disponible sur : https://www.federalreserve.gov/newsevents/speech/bernanke20090113a.htm, consulté le 20 mars 2021. Retour au texte

40 Christina Romer et David Romer, 2019, op.cit. Retour au texte

41 ibid. ; Ben Bernanke, Michael Kiley, John Roberts, « Monetary policy strategies for a low-rate environment », AEA Papers and Proceedings, 2019, p. 421-26; Efraim Benmelech et Nitzan Tzur-Ilan, « The determinants of fiscal and monetary policies during the covid-19 crisis », NBER Working Paper n° 27461, 2020, p. 2-19, disponible sur: http://www.nber.org/papers/w27461, consulté le 20 mars 2021. Retour au texte

42 Les politiques monétaires non conventionnelles prennent généralement deux formes : les mesures d'assouplissement qualitatif (qui concernent l'assouplissement de certaines normes de la politique monétaire) et les mesures d'assouplissement quantitatif (encore appelé le Quantitative Easing [QE]) qui consistent en une injection massive de liquidités dans l'économie à travers les achats d'actifs financiers par la banque centrale. Bernanke et al., 2019, op. cit. ; Bernanke, 2020, op. cit. Retour au texte

43 Ben Bernanke, « The new tools of monetary policy », American Economics Review, 2020, vol. 110, p. 943-983. Retour au texte

44 Il s'agit du taux d'intérêt compatible avec le plein emploi et l'inflation de long terme. Retour au texte

45 Benmelech et Tzur-Ilan, op.cit. Retour au texte

46 Matheus Grasselli, « Monetary Policy Responses to Covid-19 : A Comparison with the 2008 Crisis and Implications for the Future of Central Banking », Review of Political Economy, 2021, p. 1-26. Retour au texte

47 Adedeji Adeniran, « Comparative Study of Policy Responses to COVID-19 in LICs in Africa », CoMPRA, 2021, n° 4, p. 4-13, disponible sur : https://media.africaportal.org/documents/Policy-Briefing-04-adeniran.pdf, consulté le 3 août 2021. Retour au texte

48 Hanan Morsy et Eman Moustafa, « Mispricing of Sovereign risk and investor herding in Africa debt markets », Working paper series n° 331, 2020, p. 3-22. Retour au texte

49 Centre d'Étude et de Réflexion sur le Monde Francophone, disponible sur : https://www.cermf.org/francophonie-definition. Retour au texte

50 Christina Romer et David Romer, 2019, op.cit. Retour au texte

51 Barri Eichengreen et Ricardo Hausmann, op.cit. Retour au texte

52 Banque africaine de développement (BAD), Perspectives économiques en Afrique 2021, 2021, Abidjan, Côte d’Ivoire. Retour au texte

53 Christophe Barat et Hélène Ehrhart, op.cit. Retour au texte

54 Banque mondiale, Global Economic Prospects, juin 2020, Washington. Retour au texte

55 David Goldsbrough, op.cit. ; Yilmaz Akyüz, op.cit. ; John Weeks, op.cit. ; CNUCED, 2014, op.cit. ; Dominique Strauss Kahn, « Zone franc, pour une émancipation au bénéfice de tous », Slideshare, 12 avril 2018, disponible sur: https://fr.slideshare.net/DominiqueStraussKahn/zone-franc-pour-une-emancipation-au-benefice-de-tous, consulté le 10 mars 2020 ; Albert Zeufack, César Calderon, Gerald Kambou, Calvin Djiofack, Megumi Kubota, Vijdan Korman et Cantu Catalina, Africa’s Pulse, avril 2020, n° 21, Banque mondiale. Washington, DC Retour au texte

56 Christina Romer et David Romer, 2019, op.cit. Retour au texte

57 Selon la définition de Chowdhury (2005), le « piège de la stabilisation » est une situation caractérisée par une faible inflation et une croissance insuffisante pour réduire la pauvreté. Retour au texte

58 La zone franc comporte, en plus de la France, 15 pays d’Afrique subsaharienne dont quatorze sont regroupés dans deux unions monétaires. L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) comprend huit pays dont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) compte six membres dont le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad. L’Union des Comores constitue le quinzième membre africain de la Zone franc. Retour au texte

59 Strauss Kahn, op. cit. Retour au texte

60 Robert Mundell, op.cit. ; Strauss Kahn, op. cit. Retour au texte

61 Yilmaz Akyüz, op.cit. Retour au texte

Illustrations

  • Figure 1 : Croissance du PIB réel en Afrique subsaharienne (1970-2020)

    Figure 1 : Croissance du PIB réel en Afrique subsaharienne (1970-2020)

    Source : Fonds Monétaire International (FMI), Perspectives économiques régionales. Afrique subsaharienne : COVID-19, une menace sans précédent pour le développement, avril 2020, Washington, DC

  • Figure 2 : Soutien à l'économie par région (en % du PIB)

    Figure 2 : Soutien à l'économie par région (en % du PIB)

    Source : l'auteur à partir de la Banque mondiale, Global Economic Prospects, Juin 2020, Washington, DC

  • Figure 4 : Dette publique en Afrique au début de la crise sanitaire (% du PIB)

    Figure 4 : Dette publique en Afrique au début de la crise sanitaire (% du PIB)

    Source : Centre d'Etude et de Réflexion sur le Monde Francophone (CERMF), « Les dix pays africains les plus endettés fin 2021 », 27 octobre 2021, disponible sur https:// www.cermf.org/les-dix-pays-africains-les-plus-endettes-fragiles, consulté le 2 novembre 2021

  • Figure 5 : Les pays africains les plus endettés au début de la crise sanitaire (% du PIB)

    Figure 5 : Les pays africains les plus endettés au début de la crise sanitaire (% du PIB)

    Source : Centre d'Etude et de Réflexion sur le Monde Francophone (CERMF), « Les dix pays africains les plus endettés fin 2021 », 27 octobre 2021, disponible sur https:// www.cermf.org/les-dix-pays-africains-les-plus-endettes-fragiles, consulté le 2 novembre 2021

  • Figure 6 : Notations CPIA sur la gestion de la dette de la Banque mondiale (2015-2019)

    Figure 6 : Notations CPIA sur la gestion de la dette de la Banque mondiale (2015-2019)

    Source : Banque africaine de développement (BAD), Perspectives économiques en Afrique 2021, 2021, Abidjan, Côte d’Ivoire

  • Figure 7 : Dette en monnaie étrangère et dépréciation du taux de change (2020)

    Figure 7 : Dette en monnaie étrangère et dépréciation du taux de change (2020)

    AEP: Asie de l'Est et Pacifique ; ALC: Amérique latine et Caraïbes ; ANM: Afrique du Nord et Moyen-Orient; ASS:Afrique subasaharienne; EAC: Europe et Asie centrale

    Source : l'auteur, à partir des données de la Banque mondiale, Global Economic Prospects, juin 2020, Washington, DC

  • Figure 8 : Emploi informel par région du monde (2020)

    Figure 8 : Emploi informel par région du monde (2020)

    Source : l'auteur, à partir des données de la Banque mondiale, Global Economic Prospects, juin 2020, Washington, DC

  • Figure 9 : Dépenses publiques liées à la Covid-19 et taux d'intérêt directeur (2021)

    Figure 9 : Dépenses publiques liées à la Covid-19 et taux d'intérêt directeur (2021)

    Source : l'auteur, à partir des données du Fonds monétaire international (FMI), « The IMF’s COVID-19 Policy Tracker », 2 juillet 2021, disponible sur : https://www.imf.org/en/Topics/imf-and-covid19/Policy-Responses-to-COVID-19, consulté le 10 octobre 2021

Citer cet article

Référence électronique

Manfred Kouty, « La riposte économique contre la covid-19 en Afrique francophone : l'« espace politique » en question », Revue internationale des francophonies [En ligne], 10 | 2022, mis en ligne le 25 avril 2022, consulté le 20 juillet 2025. URL : https://publications-prairial.fr/rif/index.php?id=1372

Auteur

Manfred Kouty

Manfred Kouty est universitaire, chargé de cours à l'Institut des relations internationales du Cameroun. Titulaire d'un PhD en économie, il enseigne également l'intégration économique et les politiques commerciales internationales à l'université panafricaine et à TRAPCA (Trade Policy Training Centre in Africa) à Arusha en Tanzanie.

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